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La vie d'un arbre - 1/2/3/4/5/6/7/8/9/10/11/12 et fin !

Forum spécifique à propos des arbres, des arbustes, des conifères et des fruitiers (plantation, maladies, taille...)

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La vie d'un arbre - 1/2/3/4/5/6/7/8/9/10/11/12 et fin !

Message par lea » mer. 14 janv. 2009, 15:18

Qu’est-ce qu’un arbre ?

Un arbre est un végétal ligneux, qui doit faire plus de 7 m de haut, avoir des racines et un tronc unique, une ramure faite de branches.

Il peut atteindre de très grandes dimensions.

La tige est appelée tronc, dénudée à la base et munie dans le deuxième ou troisième tiers de sa hauteur de branches et feuilles formant la cime.

Les conifères sont donc des exceptions. Et il y a des arbres qui sont aussi des exceptions avec des branches basses.

A dissocier :
- de l’arbuste qui fait moins de 7 m de hauteur, a un tronc même petit.
- de l’arbrisseau, quelque soit sa hauteur, il doit avoir obligatoirement des ramifications dés la base du tronc et un minimum 50 cm de haut,
- du sous-arbrisseau qui fait moins de 50 cm.

Dans le classement, les arbres côtoient dans certains ordres, les arbustes, les arbrisseaux, les lianes, les herbacées…... Donc pour s’y retrouver les botanistes ont pris comme critères important leur fleur. Or beaucoup d’entre eux ont ironisé à propos des botanistes d’autrefois, comme par exemple Théophraste (IVe siècle avant JC). Ils répartissaient arbres et herbes dans des classes différentes. On s’est aperçu récemment, qu’ils n’avaient pas tout à fait tort, car les classifications d’aujourd’hui, tiennent compte à nouveau de la taille et de la structure de la tige.


Reconnaître qui et quoi comme végétal ligneux.

L'arbre : exemple : liquidambars (Photo de Gérard)
Image

L'arbuste : exemple : buddléia (Photo de Gérard)
Image

L'arbrisseau : exemple le genêt
Image

Le sous-abrisseau : exemple le fusain rampant
Image

L’arbre a une forme biologique particulière que l’on comprend aisément en examinant son mode de croissance, de vie.

A suivre : l'arbre , un végétal vivant.....

Source : Larousse des arbres - Arbres et arbustes de The Royal Horticultural Society
:yawinkle:
Modifié en dernier par lea le mer. 28 janv. 2009, 12:26, modifié 12 fois.
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Message par lea » mer. 14 janv. 2009, 19:50

2ème partie


Tous nous savons, qu’un arbre a besoin, d’eau, de terre plus ou moins riche, d’air et de soleil et qu’il suit le fil des saisons.
Découvrons un peu plus en profondeur la nature de l’arbre.

En hiver, l’arbre feuillu nous montre sa charpente et ses branches, telles qu’elles sont sans leur habillement verdoyant. Ainsi on découvre véritablement sa structure ligneuse. En fait, l’arbre ainsi dépouillé, protège la vie qui persiste tout au centre de lui-même et tout en bas du tronc au niveau de ses racines. L’arbre feuillu comme le conifère hiberne. Son tronc solidement amarré à la terre lui permet de subir et de résister aux assauts du mauvais temps.

Structure du bois

Son bois, composé de cellulose et de lignite, a prit soin à l'automne de fermer tous les petits trous, de cicatriser toutes les blessures laissées par la chûte des feuilles.

Suivant le schéma de la coupe d’un tronc, celui-ci est formé :

- l’écorce, bois extérieur qui contient le liège et le liber :
Le liège est imperméable mais par endroit, il peut être fissuré et ainsi laisse respirer « le bois » ; entre le liège et le liber se trouve le phelloderme, tissus vivant contenant des cellules de chlorophylle ainsi que des substances de réserves ; le liber, tissus composé de fibres par lesquelles circule la sève venant des feuilles, chargée des produits résultant de la photosynthèse.

- le cambium : dans cette partie se divisent les cellules vivantes ; les cellules ligneuses vont vers le centre du tronc, les cellules nécessaires au liber (pour renouveler le tissus conducteur de la sève) vers l'extérieur.

- l'aubier, cernes de bois : la partie vivante, jeune, externe au bois par où passe la sève, est appelé aubier, car elle est presque blanche ou de couleur très claire. Vers le centre, les couches de bois sont de plus en plus foncées, résultat de la transformation progressive des couches internes de l’aubier.

- Bois de cœur, bois parfait, duramen : la vie s’est retirée de ces cellules ; c’est la partie la plus résistante, qui comprend les tanins, les résines et les matières odorantes. C’est ce bois de cœur qui fera sa solidité.

- La moelle, tissus plus ou moins mou, diffuse les éléments nutritifs.

ImageImage



En fonction des espèces de bois, le passage entre l’aubier et le bois parfait est plus ou moins marqué.



Au fil des années les cellules se renouvellent. Chez les feuillus, la majeure partie de la sève passe dans l’anneau de bois formé de l’année et non plus celui de l’année précédente ; cela implique donc l’accroissement du diamètre de l’arbre.

La structure du bois chez les feuillus comprend donc trois éléments distincts, ayant chacun une fonction bien définie : cellules vivantes de réserves nutritives, fibres assurant la solidité, vaisseaux conduisant la sève.

Au printemps, l’ouverture du bourgeon marquera le départ de la végétation, le début d’une nouvelle étape de vie active. Enfin, le mélange terre air soleil va pouvoir se faire. La croissance peut démarrer. En botanique, on appellera cela le débourrement ;le changement extérieur du bourgeon qui nous indiquera que le changement intérieur est déjà en action.
La reprise de cette circulation va des radicelles jusqu’à la cime de l’arbre. Ainsi voyons-nous apparaître les jeunes feuilles, les unes après les autres.

C’est l’ascension du soleil vers le zénith et le rallongement des jours, qui permettent une nouvelle fois le renouveau des arbres, grâce au formidable potentiel qu’emettent les rayons du soleil. L’arbre se recouvre à nouveau de feuilles, de fleurs puis de fruits pour une durée de 7 à 8 mois avant de sombrer à nouveau dans l’immobilité de l’étendue hivernale.

La structure des conifères est plus simple, plus homogène. La sève circule au ralenti, provoquant ainsi l’épaisseur des feuilles « aiguilles » ; ceci afin de faciliter leur résistance au froid et à la sécheresse.

Image

A suivre..........
=;
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Message par Marmotton » mer. 14 janv. 2009, 20:02

Merci Léa pour ce dossier très intéressant et fort bien documenté !

:hello:

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Message par lea » jeu. 15 janv. 2009, 15:57

3 ème partie : petite pause avec quelques remarques :

Le bois de printemps, qui se forme en début de végétation, est un bois tendre, du fait des tissus souples, riches en vaisseaux de fort diamètre, à cause de la puissance rénovatrice de la sève printanière.

Le bois d’été a des vaisseaux qui deviennent de plus en plus petit ; les fibres ligneuses sont de plus en plus nombreuses, ce qui rend le bois plus dur et résistant à l’approche de l’automne et de l’hiver.

La disparition des châtaigniers d’Amérique (champignon : brûlure du châtaignier) et des ormes champêtres d’Europe (champignon : graphiose de l'orme) sont dues à un phénomène bien particulier, et aisément facile à comprendre, maintenant que l’on connait le chemin de la sève (cf coupe d’un tronc d’arbre).
Il a été expliqué que la sève circule dans les cellules de la couche de bois de l’année.
Il suffit que des champignons bouchent ces cellules pour asphyxier purement et simplement l’arbre. C'est schématisé, car c'est quand même un tout petit peu compliqué :yawinkle: ).

Un arbre est mort, quand la sève ne peut plus circuler pour différentes raisons.
Et pourtant après bien des années d’infiltration d’eau ou d’invasion de champignons, l’arbre est toujours debout. Car , bien que la moelle et parfois le bois de cœur soient pourris, l’arbre devenu creux mais encore solide par son aubier, peut encore servir de décor au jardin, d’abri aux insectes, aux oiseaux. D’année en année, il perdra petit à petit, sa force de résistance jusqu’au jour, où, un coup de vent un peu plus fort le fera tomber.

Photos d'arbres
Image__Image

A suivre............ =;
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Message par Emm@nuel » jeu. 15 janv. 2009, 19:16

Merci Léa,
Très très instructif :heart:
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Message par gerard lorriaux » sam. 17 janv. 2009, 10:22

Superbe dossier. Merci, Léa. =D> =D> =D>

=;
Notre vie s'éclaire lorsqu'on se tourne vers les autres
Vivre sans être utile à l'autre, c'est être bon à rien.
Le nord de France, c'est tout en haut !

Les fleurs préférées de mon jardin : http://www.jardinature.net/galerie/thumbnails.php?album=18
Orchidées : http://www.jardinature.net/galerie/thumbnails.php?album=213

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Message par lea » sam. 17 janv. 2009, 12:16

Merci à tous, et c'est loin d'être fini !

4ème partie

L’arbre est un organisme vivant ; donc il doit se nourrir pour sa croissance et pour compenser les pertes par sa transpiration.

Immobile et solidement amarré au sol, il trouve dans son environnement ou « milieu » tout ce qu’il a besoin. C’est à partir de l’air, de la terre, de l’eau, et du soleil qu’il pourra assimiler tous les composants nécessaire à la fabrication de ses tissus, faculté essentielle et dépendante d’une source d’énergie inépuisable : la lumière du soleil.

C’est l’absorption de certaines radiations solaires (en particulier les rayons rouge et bleu du spectre) par les grains de chlorophylle contenus dans les cellules des feuilles, qui déclenchera le phénomène de « photosynthèse » (la transformation de l'eau et du gaz carbonique en oxygène).

Cela aura pour effet d’isoler le carbone contenu dans la gaz carbonique de l’air. Avec la combinaison du même carbone et les différents éléments de l’eau puisée dans le sol par les racines et véhiculée jusqu’aux feuilles par la sève ascendante, de fabriquer les glucides ou hydrates de carbone qui constituent presque la totalité de sa nourriture.

Sur la face inférieure des feuilles se trouvent les « stomates » qui s’ouvrent et favorisent la respiration de l’arbre, aspirant la lumière et en transpirant. L’eau apportée par les racines ou plutôt par les poils absorbants recouvrant les radicelles, est attirée constamment comme un appel, par les feuilles qui transpirent continuellement.

Elles rejettent dans l’atmosphère une très grande quantité de vapeur d’eau, qui varient selon les espèces d’arbres.

D’où l’importance de la sauvegarde des forêts sur la planète, poumon essentiel et survie des espèces vivantes.

Cette consommation en eau, varie en fonction des espèces d’arbres, d’où leurs exigences en humidité du sol et de l’air ambiant.

La croissance de l’arbre dépendra aussi, s’il doit faire face à des étés torrides, alors qu’il se trouve dans une zone tempérée ; sa croissance sera sérieusement ralentie, le système d’absorption du gaz carbonique sera lui aussi ralenti ainsi que le rejet dans l’air de vapeur d’eau. D'où des pollutions del'air plus importantes et moins d'humidité atmosphérique.

Exemples :

- un chêne vert consomme dix fois moins d’eau qu’un chêne rouvre.
- un hêtre d’une centaine d’années évapore en moyenne 50 kg d’eau par jour pendant la saison de végétation, un bouleau 30 % de plus, un frêne le double.
- c’est pourquoi, avec une forêt, ces chiffres peuvent devenir énormes, de 3 500 t à….5 000 t par jour de rejet de vapeur d'eau par hectare.

Et voici l’origine des brumes et des nuages qui se forment au dessus des bois.

Ceci explique également l’utilisation des eucalyptus, véritable pompe à eau, pour assainir les sols détrempés. La forêt de feuillus a une action énergétique sur le cycle de l’eau, et modifie donc la répartition de celle-ci. Les arbres puisant l’eau du sol, peuvent favoriser l’abaissement des nappes souterraines en cas de déficit de pluie. Mais ils accroissent aussi considérablement l’humidité atmosphérique créant ainsi des microclimats, ayant une action importante sur le climat en général.

Tout est lié !

Voici une trés belle photo de Gérard. "Brume"

Image

A suivre..............
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Message par lea » dim. 18 janv. 2009, 16:35

5ème partie

L’eau absorbée par les radicelles est chargée d’éléments nutritifs.
- l’azote, qui entre pour 0.5 % de la composition chimique du bois, se trouve dans les terres cultivées sous forme de nitrates ou de composants d'ammoniaque des sols forestiers.
- les sels minéraux : phosphore, potassium, calcium entrent pour 0.5% dans la composition de la structure du bois, et, pour la formation des feuilles et des graines.

Les produits de cette alchimie naturelle sont répartis dans l’arbre grâce à la sève. Ceux-ci ne sont pas consommés dans leur majeure partie immédiatement.

L’arbre fait des quantités de réserve, surtout l’été. Avec la forte activité de la lumière estivale, la photosynthèse est dans une période d’activité très intense, qui permet un excèdent de glucides, conservés sous forme de grains d’amidon.

Lorsque viendra l’hiver, toutes les cellules actives seront gorgées de réserve, sur lesquelles l’arbre pourra vivre pendant toute la mauvaise saison, renfermé sur lui-même.

En fonction des espèces d’arbres, de leur situation géographique et climatique, leur croissance et leur survie seront complètement dépendantes des éléments nutritifs qu’ils peuvent absorber du sol.

Ainsi organisé, l’arbre peut devenir le plus majestueux, le plus durable des êtres vivants.

C’est ainsi que des arbres peuvent atteindre :
- des records de hauteur tels le séquoia, l’eucalyptus ;
- des records de tour de taille ou de frondaison tel le baobab
- des records de longévité tels que le séquoia, le baobab, l’olivier, le mélèze, le pin de montagne, l’if……

En 1950 on découvrit d’étranges arbres dans une zone méconnue des Montagne Rocheuses (USA). A + de 3000 m d’altitude, conditions climatiques extrêmes : sécheresse en été, et froid intense en hiver. Petit de 5 à 12 m de haut, trapus, couverts d’aiguilles courtes et persistantes pouvant demeurer sur l’arbre, 17 ans. Le pinus aristata (pin à épis). On trouva des arbres morts de 4900 ans, 8200 ans…Lors du recensement de 2007, il fut trouvé un pinus aristata de 4700 ans, un des plus vieux arbres actuellement…debout..

C’est à peu prés à la même époque entre 1940 - 1950, (il faudrait que tout le monde soit à peu prés d'accord sur les dates) :rolleyes: que l’on découvrit dans les montagnes de Chine, un arbre "préhistorique" le méta séquoia. Il n'a guère évolué depuis l'époque du crétacé (véritable fossile vivant).

Autre découverte récente en 2008 en Suède : un de plus dans la collection des plus vieux arbres du monde, un épicéa âgé de 9.550 ans

Des données suprenantes : les records chez nos amis les arbres :
http://www.lesarbres.fr/records.php?var=imp

Photos d'arbres remarquables, d'ailleurs sous d'autres horizons (Photos de Gérard)

Baobab
Image

Palétuviers
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Arbre à carquois (famille des Aloes - Aloa dichotoma)
Image

Flamboyant
Image

A suivre........... :yawinkle:
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Message par lea » mar. 20 janv. 2009, 13:56

6ème partie

Les conifères

L’appellation conifère s’applique aux arbres qui portent des cônes. Ce sont principalement des arbres, mais il en existe en arbuste.

Ils sont apparus sur la terre bien avant les feuillus. Le conifère ne perd pas ses « feuilles », ses aiguilles en hiver. Il fait parti du groupe des persistants.

Le conifère se distingue essentiellement des autres espèces ligneuses par son feuillage : aiguilles plus ou moins longues, groupées (pin), solitaires (épicéa, sapin), écailles (thuya, cyprès). Sauf de rares exceptions, (cyprès chauve, ginko biloba, méta séquoia…) le feuillage est persistant.

Le conifère est classé en deux groupe principaux : les conifères à grand développement, à ceux à moyen ou petit développement.

Le conifère a la même organisation biologique que le feuillu, mais avec des spécifications propres. Les branches s’enroulent en spirale autour du tronc dés la base.

La structure de son bois est dans le même principe que celui du feuillu, mais elle est considérée comme plus simple. A une différence près, ses cellules ne sont pas rondes mais allongées. L’avantage comme expliqué brièvement plus haut dans une autre partie, est de faire circuler la sève moins rapidement.

De ce fait, ses "feuilles" se sont épaissies. Il résiste plus facilement au froid et à la sécheresse. La structure des aiguilles des conifères est spécialement adaptée pour réduire la quantité d’évaporation d’eau. La surface de ces feuilles est "cireuse" et les spores (stomachs) sont beaucoup plus profonds.

Le conifère « hiberne » comme le feuillu, mais maintient une circulation très ralentie de sa sève.

Chez le sapin et l’if, par exemple, les aiguilles demeurent sur l’arbre entre 8 et 10 ans.

Identification du conifère par ses cônes
Image

Petit sapin deviendra grand !
Image

Conifères dans les Alpes (Photo de Marmotton)
Image

Conifères en Hiver (Photo d'Emmanuel)
Image

A suivre.......... :yawinkle:
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Message par lea » mer. 21 janv. 2009, 14:11

7ème partie

Les silhouettes des arbres.

Par convention, il a été adopté des épithètes pour qualifier le port des arbres. Il est nécessaire de les connaître, car elles sont courament utilisées dans les descriptions des livres et des catalogues des professionnels.

Toutefois, la forme de l'arbre dépend aussi de son emplacement, de l'espace qu'il pourra occuper.

A l'état isolé, l'arbre présente sa forme spécifique.

Dans une futaie, un espace réduit, et par manque de lumière, l'arbre perd ses branches basses par élagage naturel. Il a un tronc plus long, une cime déformée. De même qu'avec certaines conditions climatiques, telle que la force des vents sur les côtes, la structure est souvent plus penchée, tourmentée, étalée.

Les formes spécifiques :

Forme arrondie
ImageImage

Forme rectangulaire
ImageImage

Forme buissonnante
Image

Forme pleureur
Image

A suivre.......demain, les silhouettes des conifères !

=;
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Message par lea » jeu. 22 janv. 2009, 15:30

8ème partie

Les silhouettes des conifères

La grande majorité des conifères sont dit coniques. Le tronc ne se divise pas en branches. Celles-ci s'organisent symétriquement (on a souvent l'impression d'une spirale) autour du tronc, de taille égale entre elles à chaque niveau et allant en décroissant vers la cime. D'où une géométrie régulière de la forme d'un cône.

Par convention, le port conique est aussi appelé pyramidal. Mais attention dans de nombreux catalogues, il y a confusion du genre : les conifères référencés comme "pyramidal" sont trés souvent des "fastigiés" (voir ci dessous).

Port conique ou pyramidal : description ci- dessus
Image__Image


Port fastigié : étroit et pointu. les branches se dressent serrées les unes contre les autres (comme pour le peuplier d'Italie). On peut parler aussi de port en pinceau ou en fuseau.
Image__Image

Port colonnaire : régulièrement mince et étroit sur toute sa longueur. Trés peu fréquent dans les formes naturelles, ce sont surtout des cultivars.
Image


Port verticillé : le summum de la perfection géométrique des conifères, le port verticillé. Les branches sont disposées en cercle autour du tronc, étage pat étage.
Image

Et la dernière appellation : le port rampant. Les branches du conifère se couchent sur le sol. Forme naturelle dûe à l'adaptation du conifère aux conditions climatiques généralement trés rigoureuses.
Image

A suivre...........
:yawinkle:
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Message par lea » ven. 23 janv. 2009, 11:59

9ème partie

Les feuilles

Au printemps, l’arbre caduc subit une véritable métamorphose. Des feuilles, de partout !

Celle-ci est un véritable petit arbre en miniature.
Le pétiole : un tronc
Le feuillage : le limbe
Les nervures : les branches
Mais cette petite ou grande feuille ne vivra que 6 à 8 mois en fonction des essences d'arbres.
C'est une période d’intense activité nécessaire à la vie de l’arbre.

Image

Chaque feuille absorbe des substances primordiales pour l’arbre : l’énergie solaire et le gaz carbonique de l’air.
C’est ainsi que chaque feuille participera à la photosynthèse et à l’assimilation de la chlorophylle :
transformation de l’énergie lumineuse en énergie chimique d’une part
et absorption du gaz carbonique + rejet de vapeur d’eau, d’autre part.

Le phénomène de rejet de vapeur d’eau par les feuilles provoque une aspiration importante de l’eau du sol, véhiculé par une sève montante,
fluide, tout en étant chargée des minéraux du sol. Une fois celle-ci passée dans les feuilles, elle devient une sève descendante plus sirupeuse, plus épaisse car chargée d’amidon, de glucide, de cellulose, d’hydrate de carbone.

Tel est le schéma commun à toutes les feuilles.
Que se soit une feuille large comme celle du tilleul ou, étroite et épaisse comme les aiguilles du pin, toutes ont la même fonction.

Il est rappelé que dans le cas, par exemple, des aiguilles de pin, les feuilles sont devenues plus étroites et épaisses, par la raréfaction de la transpiration des feuilles, par la présence d’une sève circulant au ralenti. La légère teinte bleutée des feuilles des conifères provient justement de l’épaississement des feuilles.
Celles-ci sont recouvertes d’une « cire » pour empêcher une transpiration trop importante, qui donne des reflets bleutés.

Lorsque sortant du bourgeon, la jeune feuille se déplisse comme l’aile d’un papillon, l’air passe dans les cellules de la face inférieure (stomacs) et fait développer les parois de la feuille, où se trouve dispersée la lumière vive.
La jeune feuille passe d’un vert translucide, clair à un vert éclatant.
A fur et à mesure de sa vie, la feuille s’épaissit, sa teinte verte devient plus foncée. A l’aube de l’automne, les déchets opacifient la feuille qui devient plus terne, grisâtre.
Les nuits froides de l’automne ralentissent les échanges, les sucres ne descendent plus, mais s’accumulent dans le limbe et font développer un pigment rouge. La chlorophylle se décompose et laisse des pigments jaunes. Ainsi jaunit et rougeoie la feuille d’automne. Lorsque la feuille aura fini son cycle et cessé de fonctionner, elle deviendra sèche. Le pétiole se brisera, laissant voir une blessure déjà cicatrisée, et au dessus d’elle apparaîtra déjà le bourgeon qui s’ouvrira au prochain printemps.
extrait du Larousse des arbres et des arbustes.


Jeunes feuilles sortant des bourgeons, avec en prime un pinson des arbres :yawinkle:
Image

Feuilles printanières
Image

Feuilles d'automne
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Quand à leur durée, les feuilles sont caduques, marcescentes (feuilles qui se dessèchent à l'automne, mais restent sur l'arbre une partie de l'hiver), semi persistantes ou persistantes, en fonction du temps qu’elles restent sur l’arbre.

Comme pour les silhouettes des arbres, il existe des termes précis pour les distinguer en fonction de leur disposition, ou de leur forme. A suivre………. !
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Message par lea » sam. 24 janv. 2009, 21:29

10ème partie

Les fleurs


En fonction des essences d’arbres, les fleurs apparaissent parfois avant les feuilles ou après les feuilles.

Celles-ci sont indispensables à la survie de l’espèce. Ce sont elles, par la production de pollen et de nectar, qui vont attirer les agents pollinisateurs (les insectes) afin de féconder les fleurs et produire des fruits puis des graines.

Je ne vais pas refaire ici, le cours de sciences naturelles de nos années d’école primaire, sur la fécondation d’une fleur.

Mais, comme tout est complexité, tout en étant simplicité dans le monde végétal, certains arbres ont besoin du vent pour favoriser la fécondation de leurs fleurs. Généralement celles-ci sont plus petites, plus discrètes, parfois sans odeur. Mais la quantité de pollen pulvérisé ou emporté par le vent, peut ressembler à des nuages.

Dans une même essence, un arbre peut avoir que des fleurs mâles, donc dans son voisinage, il faudra un arbre de la même essence avec des fleurs femelles. D’autres ont des fleurs hermaphrodites, comme par exemple l’orme, l’érable, le frêne…….certains fruitiers comme le pommier, le cerisier, le pêcher (même s’il est recommandé de mettre un pollinisateur pour augmenter les chances de pollinisation).

La fleur n’est pas simplement réduite à ses seuls éléments fertiles.
Elle se pare de mille artifices pour séduire les insectes pollinisateurs : parfum, sépales brillantes, couleurs des pétales…….le nombre des étamines et leur couleur jouent également leur rôle.

Par exemple, la fleur de platane a une étamine, la fleur du charme 20, la fleur de noyer 36……..la fleur de magnolia a des étamines longues, pourpres au milieu de pétales blanc……les étamines de la fleur de l’arbre à soie sont encore plus longues, très soyeuses, de couleur rose vif, ressemblant justement à de la soie …..la floraison des eucalyptus est spectaculaire grâce à des étamines blanches très fournies et nombreuses….et chez le poirier, le magnifique contraste entre ses fleurs blanches et des étamines violettes…..

Chez certaines essences d’arbres, comme le tilleul par exemple, les fleurs ont une particularité ou un élément de plus : la bractée. Ce sont une ou plusieurs petites feuilles qui prennent naissance sur le rameau, juste sous la fleur.
Ces bractées grandiront en même temps que le fruit et participeront à sa dissémination. (le fruit volette au lieu de lieu de chuter juste en dessous sur le sol).

Fleurs de pommier (photo Gérard)
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Fleur de prunier
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Fleur du Tilleul avec sa bractée
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Chaton du noisetier (photo de Gérard)
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Pollinisateur (photo de Gérard)
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Comme pour les feuilles, les fleurs sont classifiées en fonction de la forme de leur inflorescence. (cela sera le sujet d’un autre dossier).

A suivre !
=;
Modifié en dernier par lea le lun. 26 janv. 2009, 15:09, modifié 1 fois.
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Message par lea » lun. 26 janv. 2009, 13:36

"Ces bractées grandiront en même temps que le fruit et participeront à sa dissémination. (le fruit volette au lieu de lieu de chuter juste en dessous sur le sol). "

Voici plus de précisions :

Le rôle exacte de la bractée est encore mal connue par les scientifiques et les botanistes. Certains pensent qu'elle sert à protéger la fleur, d'autres à attirer les insectes. En bref, on ne sait pas.

Dans certains cas, des fleurs devenues graines, se détachent des branches pour remplir leur rôle de semence dans le sol ; le fait que le pétiole se détache en dessous de la bractée, celle-ci fait "voleter" le fruit un peu plus loin grace au vent. (cela facilite la dissémination par le vent).

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Léa

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lea
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Message par lea » lun. 26 janv. 2009, 22:11

11ème partie

Les fruits


Pour le botaniste, le mot fruit représente le produit de la métamorphose de la fleur contenant une ou plusieurs graines.
Le fruit est simplement l’enveloppe qui protége la graine.

Quand nous pensons fruit, nous voyons, un beau fruit juteux, sucré, qui est généralement le résultat d’une sélection arboricole, car dans la nature, le même fruit est plus souvent plus acide, plus mince.

Les fruits sans pulpe sont appelés fruits secs, par opposition aux fruits charnus, qui ont une grande quantité de chair. Dans ce cas, la graine est entourée d’une coque.

D’autres fruits sont protégés en partie par une sorte de gaine (ou cupule = petite coupe formées d’écailles ou de bractées soudées qui enveloppent le fruit jusqu’à une certaine hauteur)) : les glands de chêne par exemple.
Ce sont donc, les bractées qui se sont soudées, pour protéger la graine dans toute sa croissance.

Le plus souvent, les parties stériles de la fleur se fanent et tombent, le fruit étant le protecteur de la graine.

La forme la plus simple et la moins développée du fruit est l’akène : il ne contient généralement qu’une seule graine, qui ne s’ouvre pas à maturité ; on parle alors d’akène indéhiscent.
Mais bien sûr il y a encore des exceptions :
Les châtaignes, les noisettes sont des akènes.

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Encore un peu plus « tarabiscoté », les fruits des bouleaux et des aulnes sont des akènes mais on les appelle par convention des cônes, bien qu’ils soient différents de ceux des conifères.

Le marron d’inde est lui enfermé dans une bogue (grosse boule sphérique, épineuse, divisée en deux ou trois valves).

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Les noix et les amandes sont des drupes, tout comme les cerises et les pêches.

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Le samare, nom botanique, qui désigne le fruit de l’orme, est une akène comprimée dans une bractée plane, en forme d’aile pour voler dans le vent.

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Chez les érables, les samares sont doubles, elles sont appelées « disamare », car deux graines, et pour faciliter leur transport au fil du vent.

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Vocabulaire spécifique:

le péricarpe = paroi intérieure du fruit ; il peut être composé de valves (emplacement séparé pour une graine) ou non. Dans les fruits charnus (à chair), qu’ils soient comestible ou non, les parois « le péricarpe » se sont épaissies, formant une masse molle gorgée de cellules de sucs nutritifs.

L’épicarpe est « la peau du fruit » qui entoure le péricarpe où sont immergés les graines ou les pépins.

Les fruits qui s’ouvrent à maturité sont appelés « déhiscent ». On parle alors de « capsule ».

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Un agrume est divisé en carpelle = quartiers
Voilà, la parenthèse vocabulaire est finie.

Les gousses, font aussi parties des fruits secs. Type de fruit des légumineuses arborescentes (févier) ou des légumineuses potagères (haricots).

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Les drupes : fruits charnus avec noyaux.
Par exemple la cerise , le péricarpe est charnu et complexe car il se subdivise en trois parties :
- le noyau : une couche dur, rigide contenant l’amande ou la graine unique, ou parfois multiple = sclérocarpe
- une couche molle qui devient sucrée = mésocarpe
- la peau = épicarpe.

Le symcarpe est un fruit composé de multiples petites drupes : des drupéoles : framboise, mûre.

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Les baies : fruits avec pépins, même le grain de raisin. Le péricarpe est complètement souple et pulpeux. Une mince enveloppe « l’épicarpe » l’entoure.

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Les fruits des agrumes sont appelés des baies « hespérides ». Le péricarpe se divise en deux parties charnues :
- une externe, épaisse, creusée d’alvéoles où s’accumulent les produits odorants, l’écorce « flaveo. »
- la deuxième, est formée du zeste « albedo »
On déguste des cellules géantes, longues de plusieurs centimètres, qui sont gonflées de sucs.

Un fruit complètement à part, la grenade, dont le fruit est appelé en botanique : « balauste ». Le péricarpe est coriace, formé de 8 carpelles (quartiers) avec deux étages.

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Les poires et les pommes, bien que contenant des pépins, sont appelés en botanique « piridion » : à cause de la formation partiellement induviale (induvie = parties de la fleur qui persistent et recouvrent le fruit). A la base du fruit (pomme, poire, coings, nèfles…) on retrouve les bases des sépales, pétales.

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Les cônes des conifères : assemblage d’écailles fertiles. C’est en fait un rameau avec des feuilles transformées. Et en fonction des essences de conifères, il existe plusieurs sortes de cônes.

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Toute l’ingéniosité des fleurs et des fruits n’a qu’un seul et unique but, la graine, le pépin.

La graine contient sous forme embryonnaire toute la promesse d’une plante, d’un arbre, d’un futur géant de la forêt. Elle est le réceptacle d’une force formidable et obstinée qui fera craquer les parois de son écorce. Le gland, la faine, la noix tombent au sol au pied de leur arbre et avec un peu de chance s’y enracineront. extrait du Larousse des arbres et des arbustes

Mais bien d’autres graines seront emportées par le vent, ou simplement distribuées dans les alentours, au gré des fientes d’oiseaux, ou enfouies un peu partout par les écureuils etc etc. La nature……… !

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A suivre !

=;
Léa

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