Extinction des espèces
Posté : jeu. 15 nov. 2007, 18:33
Extinction des espèces: projet d'un "Giec de la biodiversité", réunion à Montpellier
2007-11-15
PARIS (AFP)
Une centaine de scientifiques et de représentants de gouvernements sont réunis à Montpellier (sud de la France) jusqu'à samedi pour préparer la création d'un réseau international d'expertise sur la biodiversité, à l'image du Giec sur le changement climatique.
Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparaître, selon la liste rouge publiée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier.
"L'enjeu est énorme: il s'agit d'aller jusqu'au bout de l'intention de porter la biodiversité au même miveau politique que le changement climatique", a déclaré à l'AFP Jacques Weber, directeur de l'Institut français de la biodiversité.
L'homme est à l'origine de cette sixième extinction massive d'espèces, après celle des dinosaures. La destruction des habitats naturels, les pollutions et le changement climatique sont les principales causes de l'hécatombe.
Près de 200 nouvelles espèces ont rejoint la liste des 16.306 espèces menacées d'extinction (contre 16.118 l'année dernière), sur 41.415 espèces mises sous surveillance par l'UICN parmi 1,9 million connues dans le monde.
Les délégués réunis à Montpellier espèrent définir un "Mécanisme mondial d'expertise scientifique sur la biodiversité" (IMoSEB en anglais) qui pourrait être créé d'ici un an.
"On espère sortir de cette réunion avec une proposition à soumettre aux gouvernements et aux conventions internationales sur un projet de mécanisme d'expertise scientifique au service de la décision en matière de biodiversité", a indiqué Jacques Weber.
"L'idée c'est d'avoir un mécanisme qui puisse remplir pour la biodiversité les fonctions qui sont remplies actuellement par le Groupe intergouvernemental sur l'évolution climatique" (Giec, prix Nobel de la paix 2007 avec Al Gore), indique-t-il.
Le projet date de janvier 2005 à Paris: une conférence internationale réunie à Paris à l'initiative du président Jacques Chirac avait lancé une consultation internationale.
Le comité de pilotage international réuni à Montpellier fait suite à des consultations régionales organisées cette année sur les cinq continents, à Montréal (Canada), Yaoundé (Cameroun), Genève (Suisse), Pékin (Chine), Bariloche (Argentine) et Alotau (Papouasie Nouvelle-Guinée).
La biodiversité est un enjeu majeur, tant pour la réduction de la pauvreté, l'approvisionnement en eau potable, les conflits liés à l'utilisation et à l'appropriation des ressources renouvelables que la santé.
Mais du fait de la complexité de ces questions, la communauté scientifique qui traite de la biodiversité est très diverse et fragmentée, et du coup elle n'arrive pas à se faire entendre des décideurs politiques.
La création d'un organe international devrait permettre de rendre la question plus visible et aider à la décision politique, espèrent les scientifiques.
"La prise de conscience des enjeux de disparition du monde vivant et des conséquences économiques potentielles s'accélère", souligne Jacques Weber.
Mais si "les entreprises et les gouvernements se mobilisent, ils se demandent où est l'expertise qui pourra les aider à prendre rapidement des décisions".
2007-11-15
PARIS (AFP)
Une centaine de scientifiques et de représentants de gouvernements sont réunis à Montpellier (sud de la France) jusqu'à samedi pour préparer la création d'un réseau international d'expertise sur la biodiversité, à l'image du Giec sur le changement climatique.
Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparaître, selon la liste rouge publiée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier.
"L'enjeu est énorme: il s'agit d'aller jusqu'au bout de l'intention de porter la biodiversité au même miveau politique que le changement climatique", a déclaré à l'AFP Jacques Weber, directeur de l'Institut français de la biodiversité.
L'homme est à l'origine de cette sixième extinction massive d'espèces, après celle des dinosaures. La destruction des habitats naturels, les pollutions et le changement climatique sont les principales causes de l'hécatombe.
Près de 200 nouvelles espèces ont rejoint la liste des 16.306 espèces menacées d'extinction (contre 16.118 l'année dernière), sur 41.415 espèces mises sous surveillance par l'UICN parmi 1,9 million connues dans le monde.
Les délégués réunis à Montpellier espèrent définir un "Mécanisme mondial d'expertise scientifique sur la biodiversité" (IMoSEB en anglais) qui pourrait être créé d'ici un an.
"On espère sortir de cette réunion avec une proposition à soumettre aux gouvernements et aux conventions internationales sur un projet de mécanisme d'expertise scientifique au service de la décision en matière de biodiversité", a indiqué Jacques Weber.
"L'idée c'est d'avoir un mécanisme qui puisse remplir pour la biodiversité les fonctions qui sont remplies actuellement par le Groupe intergouvernemental sur l'évolution climatique" (Giec, prix Nobel de la paix 2007 avec Al Gore), indique-t-il.
Le projet date de janvier 2005 à Paris: une conférence internationale réunie à Paris à l'initiative du président Jacques Chirac avait lancé une consultation internationale.
Le comité de pilotage international réuni à Montpellier fait suite à des consultations régionales organisées cette année sur les cinq continents, à Montréal (Canada), Yaoundé (Cameroun), Genève (Suisse), Pékin (Chine), Bariloche (Argentine) et Alotau (Papouasie Nouvelle-Guinée).
La biodiversité est un enjeu majeur, tant pour la réduction de la pauvreté, l'approvisionnement en eau potable, les conflits liés à l'utilisation et à l'appropriation des ressources renouvelables que la santé.
Mais du fait de la complexité de ces questions, la communauté scientifique qui traite de la biodiversité est très diverse et fragmentée, et du coup elle n'arrive pas à se faire entendre des décideurs politiques.
La création d'un organe international devrait permettre de rendre la question plus visible et aider à la décision politique, espèrent les scientifiques.
"La prise de conscience des enjeux de disparition du monde vivant et des conséquences économiques potentielles s'accélère", souligne Jacques Weber.
Mais si "les entreprises et les gouvernements se mobilisent, ils se demandent où est l'expertise qui pourra les aider à prendre rapidement des décisions".