Forum Jardinature - Forum jardin, jardinage, nature, environnement

Le quotidien "La Voix du Nord" met ce titre en pleine page "première" et consacre les pages 2 et 3 à ce sujet.
Les "harmonia axyridis", une variété asiatique importée, très vorace, envahit Lille, Arras et tout le bassin minier. Les pompiers furent appelés par des habitants effrayés par la quantité de "bêtes à bon dieu" qui s'installaient dans la maison. Utilisées depuis 1990 pour combattre les pucerons, elles se sont reproduites dans proportions "catastrophiques". Faute de pucerons à manger elles dévorent leurs congénères locales. L'INRA comptait sur les hivers pour limiter, compte-tenu de leur voracité, les populations. Trois à quatre millions ont été importées cette année en France par une société spécialisée dans les traitements alternatifs. Les experts s'attendent à ce que l'on pourrait voir plusieurs milliers d'individus dans une seule maison. Ils n'ont pour solution que l'aspirateur ! La coccinelle asiatique détruit les coccinelles indigènes mais n'ayant pas ou très peu de prédateurs, elles risquent encore de se multiplier comme c'est le cas en Amérique ce qui a provoqué des problèmes sanitaires graves.
Nous avons joué les apprentis sorciers encore une fois ! Si les chasseurs contiennent la population des sangliers, il n'y a pas encore de chasseurs de coccinelles en tout cas en France. A méditer !
Gérard,

Effectivement, nous avons eu il y a 15 jours des dizaines et probablement des centaines de coccinelles sur la façade sud de la maison. J'en avais jamais vu autant !
Je retrouve depuis maintenant 3 années pas mal de spécimens dans la maison (grenier, garage) durant l'hiver.
De la à dire si il s'agit d'une variété asiatique... je ne sais pas le dire vraiment.

Bonsoir Yves,

Effectivement, chez nous aussi y a eu invasion cette année de coccinelles asiatiques qui peuvent êtes soit rouge orangé et compter de 0 à 18 points noirs et deux formes noires qui ont elles deux ou quatre point rouges.
Voila le pourquoi des différences observées.

La notre, coccinelle indigène adalia bipunctata est soit noir ou rouge, mais toujours avec deux points.

La coccinelle la plus commune chez nous est la coccinelle septempunctata rouge à sept points.

Mais il en existe une trentaines d'espèces en Belgique.

Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, chaque fois, sans exceptions, que l'homme à voulu introduire des espèces animales ou pas venues d'autres continents, cela à tourné à la catastrophe.

é1000

Cette information est désolante ; cela continue ; décidement les leçons que nous donne la nature, ne suffit pas........!

Bon maintenant, nous allons faire l'élévage des mantes religieuses, des punaises "assasins", des araignées "thomises", des oiseaux insectivores, des rongeurs ; pour que ce ptit monde- là, se nourrisse des braves coccinelles asiatiques ; et chacun de continuer à ramasser à la pelle ses coccinelles, qui aux premiers froids, cherchent un abri.

A la maison, je les ramasse dans le creux de la main, c'est pour vous dire la quantité puis, posées délicatement dans une boite ouverte, elles se réveilleront toutes seules

Bonne soirée

Merci Emile pour les explications avec le nombre de points !

Voici une information de Belgique :

Des chercheurs de la Faculté de Gembloux viennent de découvrir de nouveaux moyens de lutte biologique contre les coccinelles asiatiques. Ils sont les premiers à être parvenus à déchiffrer le langage odorant de ces insectes.

Comment lutter contre les coccinelles asiatiques qui s'agglutinent en grappe dans les maisons à l'approche de l'hiver ? Des chercheurs gembloutois ont découvert la parade. Ils sont les premiers à être parvenus à déchiffrer le langage odorant utilisé par celles-ci pour faire part à leurs congénères de la découverte d'un endroit chaud pour passer l'hiver. Les chercheurs gembloutois s'intéressent depuis quelques années au langage chimique employé par ces insectes pour communiquer. C'est ainsi qu'ils sont parvenus à déchiffrer le langage odorant propre aux coccinelles asiatiques.

Cette odeur, qui porte le nom de phéromone, a pu être récemment identifiée et laisse percevoir la conception future de méthodes propres de lutte, par exemple sous la forme de piège à disposer dans les lieux de nos constructions usuellement empruntés par les coccinelles. "Ces pièges pourront prendre la forme de petites boîtes qui dégageront cette odeur", explique l'ingénieur François Verheggen de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques, "leur avantage sera de piéger uniquement les coccinelles asiatiques et de préserver ainsi nos coccinelles indigènes contrairement à d'autres méthodes un peu barbares telles que l'aspirateur qui ne fait aucune distinction".

Il est en effet visuellement très difficile de différencier les coccinelles asiatiques des coccinelles belges menacées par leur concurrente asiatique, ces dernières se nourrissant notamment de leurs larves. D'après François Verheggen, il ne sera pas possible d'en venir un jour à bout des coccinelles asiatiques mais cette nouvelle méthode de lutte devrait permettre de réaliser un rééquilibrage parmi les différentes espèces de coccinelles présentes en Belgiques et qui jouent des rôles très différents. Ce piège devrait être utilisé à titre expérimental dès l'année prochaine et sera peut-être disponible d'ici deux ans, a encore indiqué François Verheggen. Les coccinelles asiatiques ont été importées d'abord dans le nord du pays fin des années nonante et ont été utilisées par les horticulteurs flamands afin de lutter de manière biologiques contre les pucerons, malgré les problèmes provoqués aux Etats-Unis quelques années auparavant par la même espèce devenue invasive.(Belga)





La coccinelle asiatique :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coccinelle_asiatique

La coccinelle non asiatique :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coccinellidae

Merci pour le complément d'information Yves, j'espère une chose, c'est qu'il trouverons un produit qui ne fasse pas souffrir l'animal pendant parfois une semaine comme c'est le cas avec le produit qu'ils utilisent pour empoisonner le rat musqué, même si ce produit a l'excuse de ne pas être nocif sur les prédateurs de 2eme génération, ces gens agissent bien sur dans l'intérêt de tous et avec les moyens dont ils disposent et l'on ne fait pas d'omelettes sans casser d'œufs. !
Mais personnellement, en tant que citoyen respectueux des droits des animaux, je trouve que rien ne nous donne le droit de laisser mourir quelque animal que ce soit dans d'atroces souffrances pour quelque motif que ce soit !
Bien sur les chercheurs actuels (qui font leur boulot avec dignité et conscience et heureusement qu'ils sont là), ne sont absolument pas responsables de situations qui ont été créées précédemment par des individus sans respect de l'environnement de leur région et seulement guidés par l'appât du gain.
Comme je vous l'ai déjà dit maintes fois, cela a toujours créé des situations inextricables dont a en souffrir, en plus, la faune indigène des contrées où ont été réintroduites ces espèces, espérons que cela cessera un jour.

é1000

gérard lorriaux a écrit : comme c'est le cas en Amérique ce qui a provoqué des problèmes sanitaires graves.

Gérard,

Quels problèmes sanitaires ? pourriez-vous développer ?
Merci d'avance.

Comme je l'ai dit c'était sur le dossier du journal qui n'allait pas plus loin dans les explications sur ce point. Je vais chercher...

Je suis en mesure d'apporter une réponse sur les problèmes sanitaires. D'après mon toubib de fils il s'agit essentiellement d'allergies provoquées par des sécrétions produites par ces charmantes bêtes pour éloigner ses prédateurs. Yves, nous indiquait que des chercheurs avaient trouvé la parade pour les éloigner, c'est en quelque sorte l'arroseur, arrosé...
Gérard

Merci Gérard.