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Posté : ven. 25 janv. 2008, 22:43
par Marie-Noëlle
Je viens de revoir toutes ces excellentes photos Emmanuel, et c'est vrai: que de morts et de blessés graves au regard des conditions de travail de l'époque. J'ai déjà vu des passe- partouts chez mon grand-père. Plus petit que ceux des photos, mais je me souviens quand j'étais enfant, d'avoir vu manier cette scie. Ils donnaient le signal pour démarrer en même temps, et cela demandait une coordination très précise dans les mouvements.
Pour ce qui est du remontant, c'est vrai que ça "grimpait dur" si on voulait les suivre les anciens. J'ai jamais vu mon grand-père et ses accolytes emporter un litre d'eau lorsqu'ils partaient aux champs. C'était toujours le litre de piquette de rouge fabrication maison. Généralement ils mettaient la bouteille lestée à rafraichir dans le ruisseau. Et s'en jettaient une lempée de temps en temps. Faut dire aussi, que plus ils buvaient, plus ils avaient soif. J'ajoute que j'ai jamais vu mon grand-père ivre ou même bien gai. s'avaient un estomac, c'était un vrai coffre fort, les anciens. C'est comme ça, qu'à 4 ans j'ai pris ma première cuite. Ben dame, c'est qu'il faisait chaud en plein cagnard à regarder les hommes... et les femmes travailler. Donc ça donnait soif! Et comme je les voyais tous s'abreuver à la même bouteille, ben j'ai fais pareil. Sauf que j'avais pas encore le même coffre fort qu'eux! J'ai fini par terre à rire tout ce que je pouvais, et les yeux qui roulaient dans tous les sens, et les arbres qui tournaient ( bizarre! Avant, j'avais jamais vu d'arbres qui tournaient . Comprenait plus rien la p'tiote.) Bon, ça commence à remonter à quelques temps déjà !
C'était des forces de la nature les anciens. Quand c'était l'époque d'engranger le blé et autres céréales, chez nous il était stocké au grenier au 1er étage de la ferme. Les hommes chargeaient les sacs en toile de jute sur leurs épaules et grimpaient l'escalier de bois étriqué pour aller empiler les sacs au grenier. Ces sacs contenaient le quintal. 100Kgs sur les épaules et trimbaler ça toute une journée, devaient bien dormir le soir les anciens! Devaient pas faire trop d'insomnies. Ils s'écroulaient c'est le cas de le dire, comme des sacs! Mettez un sac comme ça sur les épaules d'un mec de notre époque il s'écroule et se fait écraser par le sac, même moitié de contenance. 50Kgs et il est déjà par terre! Conclusion: le remède, ou plutôt le remontant, était peut-être finalement très efficace!!!

Posté : sam. 26 janv. 2008, 14:39
par Emm@nuel
Image

Bon là, je vous laisse deviner ce qu'ils font. Je vous écoute

Posté : sam. 26 janv. 2008, 14:48
par india
Ils prennent la pose pour la photo ! :haha:

Qu'est-ce que je gagne ? :rolleyes:

Posté : sam. 26 janv. 2008, 15:33
par Emm@nuel
Un coup de gnole...

Posté : sam. 26 janv. 2008, 16:40
par Myosotis
#-o
Je dirais qu'ils enfoncent des coins dans l'entaille pour faire tomber l'arbre dans la direction opposée...

J'ai gagné un coup de gnole ou la bouteille entière?

:yawinkle: :yawinkle:

Il me vient une question: Pourquoi coupent-ils l'arbre à cette hauteur et non pas au ras du sol. Le travail serait plus facile les pieds sur terre.
Il doit y avoir une raison...

Posté : sam. 26 janv. 2008, 18:31
par Emm@nuel
Myosotis a écrit :#-o
Il me vient une question: Pourquoi coupent-ils l'arbre à cette hauteur et non pas au ras du sol. Le travail serait plus facile les pieds sur terre.
Il doit y avoir une raison...
Enfin elle est posée cette question !! je désespérais ](*,)

Posté : sam. 26 janv. 2008, 19:31
par lea
et la réponse...............chef !

suggestion #-o ,
si plus bas, l'angle pour tomber ne serait pas assez ouvert, étant donné la taille nécessaire de l'entaille ?

??????

Posté : sam. 26 janv. 2008, 20:02
par Emm@nuel
Myosotis et Léa, vous avez tous un peu raison =D> =D>

Les coins sont placés pour deux raisons: celle évoquée , "lever" l'arbre et le faire tomber du bon coté; mais aussi pour ne pas que l'arbre "s'assoit" et ne referme le trait de scie, coinçant ainsi le passe-partout.

Pourquoi le couper si haut ? Léa a trouvé en partie. Etant donné que l'arbre à sa base se renforce en se faisant des"pattes" (élargissement), il y a moins de travail à le couper plus haut. Dans les terrains également ou les bois sont interieurement pourris sur plusieurs metres(et c'est fréquent), ça évite la purge ensuite, et donc du travail pour rien en moins;

On comprend qu'ils veuillent économiser leurs gestes;
Amitiés

Posté : sam. 26 janv. 2008, 20:21
par Emm@nuel
Avec une tronçonneuse, 10mn, mais là, ils devaient surement y passer la demie journée rien que pour le faire tomber.

Posté : dim. 27 janv. 2008, 20:27
par Emm@nuel
Dernier chapitre (pour le moment)
L'arbre est tombé, il faut maintenant découper les sections:

Image

Les trois marques noires que vous pouvez voir sur le haut de la partie sciée, sont les trois coins que le forestier a enfoncé pour ne pas que le trait de scie ne se referme. Voilà

à suivre...

Posté : dim. 27 janv. 2008, 20:34
par Marmotton
Emm@nuel a écrit :Dernier chapitre (pour le moment)
à suivre...
Il y aura donc une suite \:D/ \:D/ \:D/ merci Emm@nuel. Tu as bien remarqué que ce sujet nous passionne. C'est tellement gai d'apprendre grâce à ces photos d'antan.

Bonne soirée.
:hello:

Posté : dim. 27 janv. 2008, 20:40
par lea
Superbe photo, Emm@nuel.

Je trouve que la taille est drôlement lisse ou propre, je ne sais pas comment tu dis dans ton jargon :yawinkle: , là où la scie a scié le tronc.

Tous en coeur :
La suite, la suite, la suite, la suite :sunny:

Posté : dim. 27 janv. 2008, 20:48
par Emm@nuel
Elles ont été prise aux alentours de 1800 je pense :yawinkle:

Amitiés

Posté : dim. 27 janv. 2008, 20:57
par lea
le dessin à la plume :sunny:

Posté : dim. 27 janv. 2008, 21:39
par Marie-Noëlle
Impressionnante la section du tronc, l'homme est petit à coté. On attend la suite avec impatience, c'est vrai!
J'adore ces photos sépia.