Au gré de promenades en forêt, il n’est pas rare de rencontrer des monticules imposants, surtout dans les bois résineux, autour desquels grouille une activité d’une rare intensité. La fourmi des bois se dévoile devant vous.
La société de la fourmi est très hiérarchisée un peu à l’identique de la vie des abeilles.
On trouve dans la fourmilière une reine qui sera chargée de la reproduction. Elle sera fécondée par plusieurs mâles.
Le cloisonnement de tâches est une caractéristique qui régit la vie sociale de la fourmilière. Chaque sujet a une activité précise à exercer, ce qu’il fait avec une grande application. Une fourmilière pouvant compter jusqu’à un million d’individus, cela nécessite une discipline à laquelle s’astreignent ces hyménoptères.
Les ouvrières (stériles) comme le nom l’indique, ont comme obligation d’oeuvrer à la construction du nid, d’assurer l’apport de nourriture et d’élever le couvain et de veiller sur celui-ci. Le couvain étant l’ensemble des larves, insectes et nymphes qui garantira la pérénnité de l’espèce.
Les qualités de travailleuses de la fourmi sont bien connues puisque, déjà au 17ième siècle, Jean de la Fontaine leur rendait hommage dans sa fable « La cigale et la Fourmi ». Elles peuvent porter jusque 60 fois leur propre poids ce qui transposé à l’homme, donnerait pour une personne de 75kg une capacité de transport de 4500 kg. Absolument fabuleux.
Ce que l’on sait sans doute moins c’est que la fourmi est utile dans la lutte contre les nuisibles en milieu forestier. Elle s’attaque à des insectes responsables de dégâts majeurs dans des pinèdes, chênaies et hêtraies.
La nourriture des fourmis est constituée de différents insectes et araignnées ainsi que de miellat. Le miellat est un produit sucré excréte par les pucerons et dont les fourmis sont friandes.
La forme de la fourmilière n’est pas innocente. En effet, elle lui permet de capter les rayons du soleil et d’obtenir en surface une température supérieure à 50 °. La température intérieure avoisinant les 8 à 10 degrés. Le nid est une véritable structure intelligemment pensée. On y trouve différentes portes d’entrée qui sont utilisées successivement tout au long de la journée en fonction de l’orientation du soleil. A l’ intérieur une zone est dévolue aux déchêts divers tels que corps morts, restes d’insectes… Un espace sert de réserve de nourriture dans laquelle sont entreposées des provisions telles que des graines et des insectes. La chambre de la reine, se situe au fond du nid et permet à celle-ci d’y pondre ses oeufs. A proximité, une alvéole est utilisée en tant que couveuse dans laquelle écloront les oeufs. Une « nurserie » est aménagée pour permettre le développement des larves qui donneront les fourmis adultes. Une reine, 7 à 8 mm, a une espérance de vie pouvant aller jusque 10 ans. Ce qui pour un insecte de si petite taille est remarquable. Les ouvrières, elles, doivent se contenter de vivre pendant plus ou moins 3 ans.
J’ espère que cette intrusion dans le monde inconnu des fourmis vous a plu. Vos commentaires, dans quelque sens que ce soit sont les bienvenus. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques.
La vidéo ci-dessous traduit parfaitement le coté laborieux des fourmis.
José
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La vie sociale des fourmis
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Jofre
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