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Lettre du chef de Seatle aux gouvernement des états unis

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é1000
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Lettre du chef de Seatle aux gouvernement des états unis

Message par é1000 » jeu. 08 nov. 2007, 19:58

Lettre du Chef de Seattle
Voici le texte - considéré authentique, de la lettre du Chef de Seattle - qui, en 1855, a répondu à une proposition du gouvernement des États-Unis pour acheter les terres indiennes.
Le texte vient de l’UNEP - le Programme de l'Environnement des Nations Unies.

Comment est-ce que vous pouvez acheter ou vendre le ciel, la tiédeur du monde? L'idée même n'a aucune logique pour nous.

Si nous ne possédons ni l'air frais, ni l'eau brillante, comment est-ce que vous pouvez nous les acheter? Toute partie de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin, chaque plage, le brouillard des bois sombres, le brillant et bourdonnant insecte, tout est sacré dans la mémoire et l'expérience de mon peuple.

La sève s'écoulant à travers les arbres porte les mémoires de l'homme rouge. Nous faisons partie de cette terre et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs; les chevaux, l'aigle majestueux, tous sont nos frères. Les sommets majestueux, le parfum des bois, l'énergie vitale du poney et de l'homme, tous appartiennent à une seule famille. L'eau claire qui traverse les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau, mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons cette terre, vous devrez vous souvenir qu'elle est sacrée, et vous devez rappeler à vos enfants qu'elle est sacrée, et que toute réflexion spectrale sur la surface des lacs évoque des événements et des étapes dans la vie de mon peuple.

Le rugissement des eaux est la voix de nos ancêtres. Les rivières sont nos frères, ils satisfont notre soif. Ils transportent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir et apprendre à vos enfants que les rivières sont nos frères, vos frères aussi, et vous devrez donner dès lors le même genre d'affection que vous donnez à un frère, aux rivières.

Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas notre façon d'être. Pour lui, un morceau de terre ne se distingue pas d'un autre, car il est un étranger qui vient dans la nuit et vole tout de la terre dont il a besoin. La terre n'est pas sa soeur, mais son ennemi; après qu'il l’ait subjugué, il s’en va loin, à la recherche d'une autre place. Il part et laisse derrière lui la tombe de ses parents dont il ne s'en soucie pas. Il séquestre les enfants de la terre et il ne s'en soucie pas. La tombe de ses parents et l'héritage de ses enfants, il les oublie. Il traite sa mère, la terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter ou à voler, comme s'ils étaient des peaux de mouton ou des perles brillantes sans valeur. Son appétit égouttera la terre, laissant derrière lui le désert.

Tout ceci je ne le comprends pas. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Peut-être est-ce parce que l'homme rouge est un sauvage et en tant que tel ne peut comprendre quoi que ce soit. "Dans les villes de l'homme blanc, il n'y a aucune place pour le silence, la paix. Pas une place où l'on puisse entendre les feuilles froisser au printemps, le vrombissement des ailes d'un insecte. Peut-être c'est parce que je suis un sauvage et que je ne peux pas comprendre. Le bruit sert seulement à offenser les oreilles. Et quelle vie est ceci où l'homme ne peut pas entendre le soir le pépiement de l’hibou seul ou le coassement des grenouilles ?

L'Indien préfère le froissement doux de l'écrémage du vent sur la surface des eaux du lac, ou le parfum de la brise, purifié par la pluie de midi ou senti à travers le parfum des pins.

L'air est précieux pour l'homme rouge, car l'air soutient la vie. Les animaux, les arbres, les hommes, tous respirent le même air. L'homme blanc ne paraît pas se soucier de l'air il respire. Comme un cadavre en décomposition, il est insensible à la mauvaise odeur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous souvenir que l'air est précieux pour nous, que l'air souffle son esprit dans toutes les choses qui subsistent grâce à lui. L'air que nos grands-pères ont inhalé avec le premier gémissement était le même qui a reçu leur dernier soupir. Si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder comme sacrée, comme une place où même un homme blanc peut aller absorber la brise parfumée par les fleurs des bois.

Nous considérerons votre proposition d’acheter notre terre. Si nous décidons de l'accepter, je poserai une condition: l'homme blanc devra traiter les animaux de cette terre comme si ils était ses frères. "Je suis un sauvage et je ne comprends pas autre chose. J'ai vu des milliers de buffles pourrissants dans les prairies, qui avaient été abattus par l'homme blanc qui leur tiraient dessus à partir d'un train en mouvement. Je suis un sauvage et je ne comprends pas comment un cheval du fer crachant la fumée peut être plus important que le buffle que nous chassons uniquement pour nous garder en vie.

Qu'est-ce qui arrivera aux hommes sans les animaux?

Si tous les animaux disparaissaient, l'homme sera mort de solitude spirituelle. Parce que tout qui arrive aux animaux peut affecter les hommes. Tout est dépendant de l'autre. Vous devez apprendre à vos enfants que la terre sur laquelle ils marchent symbolise les cendres de nos ancêtres. Pour qu’ils apprennent à respecter cette terre, apprenez-leur qu'elle est riche à cause des existences de toutes les espèces. Apprenez-leur ce que nous apprenons aux nôtres: que la terre est notre mère. Quand l'homme crache sur la terre, il crache sur lui-même. D'une chose nous sommes sûrs: la terre n'appartient pas à l'homme blanc, l'homme blanc appartient à la terre.

De ceci nous sommes sûrs. Toute chose est liée, comme le sang qui unit une famille. Tout est associé. Ce qui blesse la terre blesse aussi les enfants de la terre. L'homme ne file pas le tissu de la vie; plutôt il est un de ses fils. Quoi qu'il fasse à ce tissu, il le fait à lui-même. Même l'homme blanc que Dieu accompagne, et avec qui il parle comme un ami, ne peut s'échapper de ce destin commun.

Nous savons une chose, et peut-être l'homme blanc le saura un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous pouvez penser aujourd'hui que vous seul Le possédez, comme vous souhaitez posséder la terre, mais vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes et Sa compassion est la même pour l'homme blanc et l'homme rouge. Cette terre est Sa bien-aimé, et offenser la terre est insulter son Créateur.

Dans votre opinion, vous brillerez fort, éclairés par le pouvoir de ce Dieu qui vous a apportés sur cette terre, et en tant que faveur spéciale vous a conféré autorité sur elle et sur l'homme rouge. Ce destin est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas comment les choses seront quand le dernier buffle aura été décimé, les chevaux sauvages apprivoisés, les coins secrets des forêts envahis par l'odeur de la sueur de beaucoup d'hommes et la vue des collines brillantes auront étés obstruées par les lignes télégraphiques. Où est la broussaille? Elle a disparu. Où est l'aigle? Il a disparu.

La fin de la vie et le commencement de la survie.

Notre terre mère ne pourra peut être pas supporter toujours les farces de ces éléphants dans un magasin de porcelaine.
Nous ne sommes que des poussières d'étoiles (Hubert Reeves)

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lea
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Message par lea » jeu. 08 nov. 2007, 22:28

Bonsoir,

A propos des Indiens d'Amérique du Nord, il existe un magnifique ouvrage de photographies " Les Indiens d'Amérique du Nord" Portfolio complet du célèbre photographe et ethnologue américain, Edwards S. Curtis.

Photographies recueillis pendant plus de trente ans, au tout début du XX ème siècle, avec prise de notes des coutumes, vie quotidienne etc des différentes tribus d'Indiens d'Amérique du Nord.

Et pour les amateurs de clichés, une prouesse technique, ces clichés furent tous reproduits à l'époque, par la technique de la photogravure (environ 2200 photogravures).

Véritable "bible" sur la vie des Indiens.

Extrait du discours du Chef Standing Bear :

Nous ne considérons pas les grandes plaines ouvertes, les douces collines, les rivières qui serpentent, l'enchevêtrement des taillis comme sauvages (….).

Pour nous, la nature était apprivoisé, la terre était bienveillante, et la faveur du Grand Mystère nous entourait (...)


Livre : Les Indiens d'Amérique du Nord, portfolios complets d'Edwards S. Curtis édition Taschen (épuisé chez certains libraires.........mais dans notre bibliothèque)
Image
et il y a un site dédié à E.S.Curtis avec quelques photographies
http://www.artsversus.com/curtis/intro.html

=;
Léa

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