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Les déchets de nos poubelles

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jardinature
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Les déchets de nos poubelles

Message par jardinature » jeu. 23 févr. 2006, 10:24

Que contient notre poubelle ?

De la poubelle de nos grands-parents à la nôtre, il y a eu du changement !
Les emballages (bouteilles, cartons, boîtes de conserve, sacs...) représentent aujourd'hui près du tiers de son contenu (en volume) et en 2003, le plastique représente plus d'un emballage ménager sur deux.
Chaque ménage jette en moyenne 10 emballages par jour.

Si l'on additionne les déchets organiques et tout ce qui est recyclable, c'est la moitié de notre poubelle qui pourraient être valorisée et vivre une deuxième vie...

Que deviennent les déchets de nos poubelles ?

Les déchets que nous jetons dans la poubelle de collecte usuelle sont incinérés, méthanisés ou enfouis dans des centres de stockage.
Les déchets que nous trions sont valorisés différemment selon leur nature : les emballages sont essentiellement recyclés ou incinérés ; les déchets verts sont compostés ou méthanisés ; les déchets dangereux (piles, peintures, …) sont traités dans des unités spécialisées.

46 millions de tonnes de déchets ont été collectées par les collectivités et sont entrées dans les installations de traitement de déchets ménagers et assimilés. Elles comprennent 24 millions de tonnes d'ordures ménagères (déchets issus uniquement des ménages) et 22 millions de tonnes déchets issus des petites entreprises, commerçants et artisans.
Globalement, l'ensemble de ces déchets ont été valorisés comme suit :

52 % ont été stockés en « décharge »
26 % incinérés avec récupération d'énergie
11 % triés pour être recyclés
9 % envoyés vers un traitement biologique tel que compostage ou méthanisation
2 % incinérés sans récupération d'énergie.

21 millions de tonnes de déchets collectés par les collectivités ont donc été valorisées dont 5 millions de tonnes recyclées.

Si, on raisonne uniquement sur la fraction « ordures ménagères », les 24 millions de tonnes ont été traitées comme suit :

42 % incinérées avec récupération d'énergie
41 % ont été stockées en « décharge »
8 % triées pour être recyclées
6 % envoyées vers un traitement biologique
3 % incinérées sans récupération d'énergie

Environ 13 millions de tonnes de d'ordures ménagères ont donc été valorisées dont près de 2 millions de tonnes recyclées.

La collecte

C'est l'ensemble des opérations consistant à enlever les déchets et à les acheminer vers un lieu de transfert, de tri, de traitement ou de stockage.

De nombreuses collectivités ont déjà mis en place des collectes sélectives avec succès. Elles concernent tous les matériaux recyclables c'est-à-dire le verre, les papiers /cartons, les métaux, les plastiques mais peuvent aussi concerner la fraction fermentescible des ordures ménagères (restes de repas, petits déchets de jardins…). Selon la densité de l'habitat, la collecte sélective est organisée en porte à porte chez l'habitant ou en apport volontaire.
Il existe aussi des points de regroupement pour les déchets toxiques, le plus souvent dans les déchèteries, qui sont alors acheminés vers des unités de traitement spécialisées.
Après collecte séparée des matériaux secs (emballages et papiers cartons), ils sont acheminés vers des centres de tri afin d'être classés par catégorie et conditionnés selon les exigences des industriels « repreneurs ».
Les biodéchets (fraction fermentescible des ordures ménagères) sont pour leur part acheminés vers des unités de compostage ou de méthanisation pour être valorisés en compost (amendement organique) ou en électricité pour la méthanisation.

En 2004, plus de 99% de la population bénéficie d'un service de collecte des ordures ménagères ; 90% des français sont en mesure de trier leurs emballages.

Le recyclage

Le recyclage permet de refabriquer un produit neuf à partir d'un produit en fin de vie (généralement, des déchets industriels ou ménagers), réutilisé en tout ou en partie. Ils sont réintroduits dans le cycle de production dont le produit est issu.

Le recyclage permet de réduire l'extraction de matières premières :

Le recyclage d'acier permet d'économiser du minerai de fer;

Chaque tonne de bouteilles plastiques recyclée permet d'économiser 830 litres de pétrole (source : Eco-emballages);

30% de l'aluminium utilisé provient aujourd'hui du recyclage;

Les principaux matériaux recyclables sont les matières plastiques, l'aluminium, l'acier, le verre, le papier et le carton. Des objets composés d'un seul matériau, comme les bouteilles de verre ou de plastique, peuvent être facilement recyclés. Le recyclage est plus coûteux pour des appareils électroniques comme les ordinateurs car il faut séparer les nombreux composants qui sont recyclés dans des filières différentes ou valorisés en unités spécialisées pour les déchets dangereux.
Exemples de matières et produits en matières recyclées :

bouteilles en verre fabriquées à partir de bouteilles usagées ;

le papier et le carton (journaux, magazines, ...) fabriqué à partir de % plus ou moins importants de papiers-cartons récupérés et triés, non souillés ;

rembourrage de vêtements ou chiffons d'essuyage fabriqués à partir produits textiles usagés ;

revêtements de sols d'aire de jeux pour enfants, panneaux d'insonorisation, roues de poubelles, bacs à fleurs fabriqués à partir de pneus hors d'usage;

canettes, pièces automobiles telles que culasses, jantes fabriquées à partir d'aluminium récupéré ;

pièces de moteur, outils fabriqués à partir d'acier récupéré;

sacs plastiques, récipients et couvercles pour produits non alimentaires, meubles et piquets de jardin, fibre polaire, mobilier urbain, tuyaux, pièces d'automobiles (pare-chocs, planches de bord …) fabriqués à partir de plastique récupéré (flacons, films …);

En théorie, presque tous les matériaux sont recyclables, mais en pratique ils ne sont pas tous recyclés. Il faut qu'une filière de recyclage existe c'est-à-dire que la technique de recyclage existe et que les conditions économiques permettent l'installation d'une filière pérenne.

Le recyclage suppose de trier les déchets en fonction du mode de recyclage auquel chacun sera soumis. Ceci exige une main-d'œuvre abondante, même lorsqu'un tri sélectif est effectué en amont par la population. En effet, il arrive qu'un second tri soit nécessaire dans un centre d'affinage pour éliminer les erreurs de tri et les impuretés qui pourraient compromettre le recyclage (par exemple la présence de verre dans le carton détériore les installations de recyclage...). Le tri sélectif lui-même exige la mise à disposition des ménages de bacs spéciaux, et la collecte sélective emploie plus de personnes qu'une collecte simple.

Les coûts correspondants sont à la charge de la collectivité et sont payés par les habitants au travers des impôts locaux ou de la redevance. D'autres sources de financement existent également comme par exemple la contribution sur les emballages versée à un éco-organisme agréé pour les emballages ménagers (Eco-Emballages, Adelphe) par les industriels qui mettent sur le marché des produits emballés. L'éco-organisme verse à la collectivité un soutien financier en fonction des tonnages d'emballages valorisés.

Les traitements biologiques

Les traitements biologiques ont pour effet de transformer les matières fermentescibles en un produit plus stable, susceptible d'être utilisés en tant qu'amendement organique ou support de culture. Deux modes de dégradation de la matière organique sont possibles : en présence d'oxygène (aérobiose), il s'agit du compostage et en absence d'oxygène (anaérobiose), on parle alors de méthanisation.

Le compostage

Deux phénomènes se succèdent dans un processus de compostage :

- le premier, la décomposition de la matière organique fraîche sous l'action notamment de bactéries, s'accompagne d'une montée en température devant garantir l'hygiénisation du compost ;

- le deuxième, par une fermentation moins soutenue, va transformer le compost frais en un compost mûr, riche en humus. Ce phénomène de maturation conduit à la biosynthèse de composés humiques par des champignons et d'autres macro-organismes (insectes, lombrics …).

Le compost peut être utilisé comme amendement organique sur prairie ou avant labour : son usage améliore la structure des sols par apport de matière organique, ainsi que la biodisponibilité en éléments nutritifs (azote).

Une plate-forme de compostage est une installation où les déchets verts et les biodéchets (épluchures de légumes, restes de repas, déchets de jardin, autres déchets organiques...) sont soumis à une fermentation contrôlée. Il en résulte un produit stable, le compost, destiné à l'enrichissement des sols (amendement).

65 installations de tri-compostage des ordures ménagères brutes existaient, en 2002, en France produisant 500 000 tonnes de compost. Leur avenir dépendra de leur capacité à produire des composts répondant aux besoins des utilisateurs, en particulier en évoluant vers le compostage de biodéchets collectés sélectivement.

28 plates-formes de compostage de biodéchets collectés sélectivement et 240 plates-formes de déchets verts produisant respectivement 50 000 et 802 000 tonnes de compost de meilleure qualité fonctionnaient également.

Le compostage individuel
Le compostage individuel est une pratique traditionnelle qui concerne environ 5 millions de ménages en France.

Depuis une dizaine d'années, des collectivités mènent des opérations de promotion afin de développer, voire de conforter, cette pratique auprès de leurs habitants disposant d'un jardin (265 collectivités concernées en 2002).

Les déchets ainsi gérés par les ménages eux-mêmes représentent des quantités importantes que la collectivité n'a pas à prendre en charge pour un coût sensiblement plus élevé.

La méthanisation

La méthanisation est un processus biologique assuré par une population de micro-organismes qui permet la transformation de la matière organique en méthane. Elle permet de transformer les déchets et/ou les effluents en un produit organique stabilisé et un gaz combustible (biogaz), pouvant faire l'objet d'une valorisation énergétique.

La méthanisation s'applique à la plupart des déchets organiques solides ou liquides :

Municipaux : déchets alimentaires, journaux, emballages, textiles, déchets verts, sous-produits de l'assainissement urbain ;

Industriels : boues des industries agroalimentaires, déchets de transformation des industries végétales et animales, fraction fermentescible des DIB ;

Agricoles : déjections d'animaux, substrats végétaux solides.

Selon leur provenance, les déchets peuvent subir un prétraitement tel que : séparation, triage, réduction de la taille par broyage, criblage par la taille ou pasteurisation.

En sortie du digesteur, est extrait « le digestat » type de boue, pouvant subir un traitement, pour obtenir au final un amendement organique désodorisé et hygiénisé. Cet amendement organique peut être utilisé pour des cultures alimentaires, non alimentaires, sur les espaces verts et jardins…

En France, le parc de méthanisation s'est développé d'abord sur des déchets organiques humides : boues de step, déjections animales, effluents industriels. Une centaine d'unité sur station d'épuration urbaine fonctionne en France, et plus de 90 unités traitent des effluents industriels (papeterie, chimie, textile, laiterie, vinicole, ...).

La France a été le premier pays à se lancer dans la méthanisation des déchets ménagers en 1988 à Amiens, et compte depuis 2002 une unité supplémentaire à Varennes-Jarcy (Essonne). Fin 2006, seront mis en service les installations de Lille, de Calais (Nord Pas de Calais) et du Robert (Martinique).

Les traitements thermiques

Les traitements thermiques par l'action de la combustion, réduisent le volume et la masse des déchets et conduisent à leur minéralisation. Le principal procédé de traitement thermique est l'incinération, traitement basé sur la combustion avec excès d'air qui permet de réduire de 70% environ la masse des déchets et leur volume de 90%

On estime généralement qu'une tonne d'ordures ménagères incinérée conduit à la production de

230 à 250 Kg de mâchefers

25 à 40 kg de résidus d'épuration des fumées (REFIOM)

20 à 22 kg de métaux ferreux

0.5 à 1.5 kg de métaux non ferreux

L'incinération des déchets génère de l'énergie, le contenu énergétique des ordures ménagères avoisine 2 300 kWh par tonne. Il est donc intéressant de valoriser cette énergie.
94% des tonnages incinérés font l'objet d'une valorisation énergétique. La chaleur dégagée par la combustion des déchets ménagers est récupérée au niveau de la chaudière sous forme de vapeur. La vapeur ainsi produite peut être valorisée sous forme de vapeur pour l'alimentation d'un réseau de chauffage urbain ou privé, sous forme d'électricité, ou bien sous les deux formes.

L'incinération des déchets présente aussi ses limites : elle génère des émissions polluantes. On estime généralement qu'une tonne d'ordures ménagères génère 5 200 m3 de fumées, qui contiennent des polluants qu'il faut capter, tels les poussières, métaux lourds, les dioxines ou les dioxides d'azote.

Que deviennent nos déchets ?

L'enfouissement en centre de stockage de déchets
La mise en centre de stockage des déchets ménagers et assimilés reste le mode d'élimination dominant en partie en raison de sa simplicité mais aussi souvent de son coût moins élevé que celui de l'incinération. En 1990, les 2/3 des déchets ménagers et assimilés collectés étaient mis en décharge. 10 ans après 49% sont encore enfouis.

Les installations de stockage pour déchets ménagers et assimilés accueillent essentiellement :

des ordures ménagères,

des déchets des commerçants et artisans collectés avec les ordures ménagères,

les déchets industriels banals.

les refus de traitement provenant d'autres modes de traitement.

Les conditions d'aménagement et d'exploitation des centres de stockage des déchets ménagers et assimilés sont fixées par l'arrêté du 9/09/1997 modifié le 31/12/2001.

Depuis le 1er juillet 2002, le stockage est réservé aux déchets ultimes (déchet résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux).

Le coût du traitement des déchets

La collecte et le traitement des déchets coûtent aujourd'hui deux fois plus cher qu'il y a 10 ans (de 75 à 150 euros la tonne). ). Cependant, les coûts sont très variables selon l'habitat et le flux collecté, la taille des sites de traitement.

La situation actuelle du traitement des déchets

Malgré le développement de nombreuses infrastructures de tri sélectif, le risque de manquer d'installations de traitement des déchets (incinérateurs, centres de stockage) augmente et nombres de départements rencontrent des difficultés croissantes pour gérer leurs déchets.

Parallèlement, on compte à ce jour sur le territoire français encore quelques milliers de décharges illégales dont la situation est en passe d'être régularisée. Avec ces décharges illégales, les risques de pollution sont plus importants encore puisque les déchets ne sont pas traités selon les normes établies actuellement.
Les impacts environnementaux des déchets sont nombreux : pollution de l'air, pollution des sols, sans oublier les gaz à effet de serre émis en particulier lors du transport des déchets

De plus, la production et le traitement des déchets ménagers représentent un coût financier très lourd, assumé par les collectivités et les citoyens, via les impôts et les taxes locales. C'est près de 8 milliards d'euros qui ont été dépensés pour la gestion des déchets en 2002 !

Enfin, réduire les déchets ménagers représente une importante source d'économies de matières premières. Les emballages, mais aussi certains produits à usage unique ou les gadgets multiples que nous consommons en masse sont souvent issus du pétrole. De plus, les minerais précieux qui se trouvent souvent au cœur de nos appareils hi-fi ou informatiques sont autant de ressources épuisables qu'il faut gérer avec soin.

Si le tri reste essentiel, le meilleur déchet est avant tout, celui qu'on ne produit pas !

Source : reduisonsnosdechets.
Yves Wouters
Image
https://www.meteoeu.net
°°° La terre n'est pas une poubelle, alors vivons en harmonie avec elle !
Jardin des Haies : https://www.jardindeshaies.be
Photographie : https://www.fandephoto.net

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