Les plantes persistantes ne dorment que d'un oeil pendant la mauvaise saison. Elles ne poussent plus guère, mais elles peuvent fleurir, comme les camélias ou certaines clématites, par exemple, en plein coeur de l'hiver. De ce fait, il faut bien en suivre les arrosages en cas de vents desséchants ou de culture en pot dans les cours, sur les terrasses et les balcons.
A la campagne, les premières gelées ne vont pas trop tarder. Elles se produisent souvent dans les jours qui suivent la Toussaint. Mais en altitude, il y a déjà longtemps qu'elles sont là, tandis que dans les régions les moins froides du pays, elles peuvent ne pas survenir du tout ! Chaque jardinier sait cela, mais il arrive parfois qu'il se laisse surprendre par une gelée matinale précoce, comme il arrive qu'une gelée très tardive ruine ses efforts fin mai.
Le plus prudent est donc de rentrer dès maintenant les plantes les plus sensibles au gel. Les daturas (que l'on appelle maintenant brugmansias), les plantes d'intérieur, les orchidées, les cactées seront mis à l'abri les premiers, après une sérieuse inspection. Feuilles tachées, abîmées seront éliminées, tandis que les plantes sujettes aux attaques seront pulvérisées soigneusement d'une solution insecticide et fongicide. Les escargots seront éliminés manuellement. Ainsi que les cochenilles sur les orangers et les citronniers, après quoi il faudra néanmoins pulvériser les arbustes avec un produit conçu pour les éliminer autant que faire se peut.
Ensuite, ce sera le tour de toutes les autres plantes, des géraniums (on devrait dire plutôt les pélargoniums, car les géraniums sont des vivaces de pleine terre), des fuchsias, des bougainvilliers, des lantanas, des lauriers-roses, palmiers, bananiers, etc.
Faut-il tailler court ces plantes avant de les rentrer ? Non ! Et surtout pas les pélargoniums et les fuchsias. Il faut juste les nettoyer des fleurs fanées, éventuellement raccourcir une branche qui aurait particulièrement poussé et bien sûr retirer toutes les feuilles jaunes ou tachées comme conseillé précédemment.
Tailler maintenant ne sert à rien et risque en cas de stockage des pieds dans une atmosphère pas assez lumineuse de provoquer la pousse de feuilles et de tiges faibles et pâles qui ne donneront rien de bon au printemps 2007. Laissées en l'état, les plantes risquent également de pousser, mais il suffira de les tailler lors de leur sortie pour rabattre sur des parties de tige qui seront restées vertes et robustes... Cette opération est quasi impossible à refaire quand elle a déjà été faite à l'automne.
LES ENDURCIR UN PEU
Si ces plantes passent l'hiver dans une pièce très claire, une véranda ou une serre à peine chauffée, elles resteront bien vertes et pousseront même, voire fleuriront pendant l'hiver, ce qui n'est pas bien grave dans le cas des pélargoniums, qu'il vaut mieux, quand même, ne pas encourager à croître. Au mois d'avril, ils pourront être taillés sévèrement. Et chacune des branches coupées fera une bouture qui donnera dès juin une belle potée fleurie.
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Source : LeMonde