Un arbre ou arbuste est miniaturisé par des techniques de taille particulières, et en ligaturant ses branches. On le rempote régulièrement afin de tailler ses racines internes ainsi que celles qui joignent la surface du pot (le nebari), afin d'en faire une œuvre d'art esthétique ressemblant à l'arbre dans la nature.
On classe les bonsaïs souvent d'après « le nombre de mains » qu’il faut pour les transporter :
Il y a le bonsaï à une main, de cinq à quinze cm, souvent très fascinant pour l’amateur; on parle souvent de “mini-bonsaï”. Cette taille restreint de manière importante le nombre des variétés qui sont susceptibles d’être travaillées. De trop grandes feuilles qui seraient difficilement réductibles donneraient à l’arbre une disproportion inesthétique (quelques variétés répandues : Buxus, Lonicera nitida, Acer palmatum, Pinus pentaphylla, Ulmus parvifolia, Juniperus chinensis, et Serissa, Carmona, Portulacaria).
La culture est plus délicate que pour un arbre plus grand: le pot à bonsaï étant de petite taille, la terre va s’assécher très rapidement et demander des soins constants, en été par exemple, où plusieurs arrosages quotidiens sont nécessaires.
Il y a le bonsaï à deux mains, de 15 à 60 cm, jusqu’à 130 cm, puis chùmono jusqu’à 60 cm est sans doute le plus répandu parmi les amateurs; sa taille permet de travailler sa structure et sa ramification avec beaucoup plus de finesse, et ainsi donne plus de liberté créatrice au bonsaïka (pratiquant de l'art du bonsaï). À peu près toutes les variétés conviennent à cette catégorie.
Enfin, il y a le bonsaï à quatre mains (il faut en effet deux personnes pour porter ces grands bonsaïs), de 60 cm à 1,20 m voire plus, était autrefois au Japon un signe de la prospérité du propriétaire; aujourd’hui, il reste un bonsaï imposant, et souvent vénérable par son âge.
On pense souvent que les bonsaïs sont obtenus à partir d'arbres spécifiques à cet art. Il est vrai que certains arbres sont plus couramment utilisés, notamment les essences d'arbres à petites feuilles à l'état naturel et qui seront donc plus simple à nanifier que les autres, mais un bonsaï peut être créé à partir de n'importe quelle essence d'arbre ou de buisson. Les essences les plus classiques sont les pins noirs japonais (Pinus thunbergii), les pins à cinq aiguilles (Pinus pentaphylla ou Pinus parviflora au Japon), les genévriers (Juniperus chinensis var. Sargentii), les ormes de Chine et les érables japonais.
En général, on utilise des variétés à petites feuilles, fleurs et fruits. Il est à noter que si certaines techniques permettent de réduire la taille des feuilles, celle des fleurs et des fruits n'est jamais modifiable.
Voilà en gros ce que l'on peut dire. La technique n'est pas simple et ce n'est pas toujours adapté à l'amateur débutant.
