Déjà mille ans avant J. C., la Damas d'automne remontante était plantée sur l'Ile de Samos en l'honneur de la déesse Aphrodite. Plus tard, elle fut honorée à Rome avec la déesse de l'amour, Venus. La couleur des fleurs des roses de Damas d'été et d'automne va du blanc pur au pourpre lumineux. Presque toutes les variétés ont un parfum capiteux. Les roses de Damas ont une taille d'environ 150 cm et sont généralement pourvues d'une végétation vigoureuse avec de longs rameaux arqués
Comment imaginer un jardin d'esprit médiéval sans une rose (Rosa du Capitulaire de Villis), ce véritable emblème de l'occident chrétien ? Littérature, vitraux, enluminures, médecine ... La rose est omniprésente dans l'imaginaire du moyen-âge. Rouge, elle est la coupe qui recueille le sang du Christ, la transfiguration ou le symbole de ses plaies. Blanche, elle est fleur mariale par excellence, attribut de la pureté et de la vertu féminine. Selon une légende c'est la vierge Marie elle-même qui créa les roses blanches. L'enfant Jésus pleurait devant les rosiers rouges de sa mère, affaiblis par le manque d'eau. "Alors Marie laissa tomber une goutte de lait sur les roses flétries qui reprirent vie aussitôt et devinrent toutes blanches" (Paul Sébillot in Le Folklore de la France, Paris Imago, 1982-1986). Une variété s'impose, historique au point d'avoir figuré sur l'emblème des perses, au XIIIe siècle avant J.C : la rose de Damas (Rosa x damascena) à la senteur forte et sucrée. Un hybride naturel d'origine syrienne, né, dit-on, d'une goutte de sueur de Mahomet voyant apparaître Allah. C'est cette rose que le Comte de Champagne Thibaut le Chansonnier rapporta des croisades en 1239 et qui fit la réputation de la ville de Provins. Cette fameuse Rose de Provins, "Rosa Gallica Officinalis" permit, par croisement, la création de nouvelles variétés en France et en Europe. Ses pétales, cueillis un à un à l'heure de la rosée, entraient dans la composition de nombreuses médications et douceurs (miel rosat, liqueur de rose, huile rosat, confit ...). Une tradition toujours en vigueur à Provins
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