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par Chabichou » sam. 02 août 2014, 19:23
j'ai commencé de jacqueline Dana "gabrielle ou le désarroi
Elles sont rentrées toutes les deux, elles parlent peu. Gabrielle est sous le coup de l’émotion, oui, elle va faire ce qu’on lui demande, du mieux qu’elle peut, avec toutes ses jeunes forces, ce n’est pas compliqué, c’est une tâche à sa mesure. Sauver des enfants juifs pour oublier ses erreurs et se racheter… Elle sourit et prend le bras de Mado, elle a envie de lui dire merci mais l’autre ne comprendrait pas. »
Gabrielle est une jeune fille dont le destin, en 1939, paraissait tout tracé. Orpheline, née de père inconnu, elle a été élevée par sa grand-mère qui a choisi de la retirer de l’école à peine le certif obtenu. Gabrielle sera donc serveuse dans le bistrot du village puis bonne à tout faire chez les bourgeois du coin.
C’est compter sans la guerre qui voit la petite famille s’établir à Aix-en-Provence. La vie y est plus belle qu’à Bonnières, sur les bords de la Seine, surtout pour Gabrielle qui se fait des amis mais se méfie des garçons (les leçons de sa grand-mère n’y sont pas étrangères). Jusqu’à ce qu’elle rencontre l’amour de sa vie. Il est allemand et officier, donc infréquentable même s’il se conduit en humaniste amoureux…
Ces amours coupables, qu’elle tarde à mesurer comme telles, la mettent progressivement au ban des siens, ses patrons exceptés. Elle quittera donc l’amour de sa vie pour s’engager, courageuse, dans la Résistance avec, chevillé au corps, le sentiment de devoir expier.
A la Libération, elle sera fêtée pour sa conduite exemplaire mais aussi brutalisée par ceux qui ne veulent se souvenir que de ses amours malheureuses.
Journaliste, romancière et essayiste, Jacqueline Dana est l’auteur de nombreux romans à succès dont Tota Rosa (Mercure de France, 1983), Les Noces de Camille (Albin Michel, 1987), Le Pharmacien de Saint-Pol (JC Lattès, 2008) ou La Réfugiée de Saint-Martin (JC Lattès, 2010).
un autre livre que nous avons beaucoup aimé
Benédicte de Mazery "l'ombre d'un homme"
Alfred Vigneux n'a jamais oublié Charlotte et lorsque, à l'occasion de la réfection de son immeuble, il exhume de la cave les documents paternels, son passé lui revient de plein fouet. Le vieillard solitaire, à l'existence jusqu'ici monotone et recluse, décide alors de réécrire l'histoire à sa façon. Adèle, son mari et leur jeune fils, Léo, se voient ainsi proposer un étrange échange : la jouissance d'un appartement dont le vieil homme est propriétaire contre sa présence à dîner, chaque soir. La famille, qui vit pauvrement, accepte et emménage dans l'immeuble. Très vite, cependant, le jeune Léo comprend qu'ils n'ont pas été choisis au hasard.
en attente : Gerbrand Bakker "le détour"
Peut-on laisser sa vie derrière soi, couper les ponts et tout recommencer dans une maison isolée au pays de Galles ? L'héroïne du Détour, une femme entre deux âges, semble tenter l'aventure accompagnée, dans sa fuite, des livres de la poétesse américaine Emily Dickinson - le sujet de sa thèse. Une liaison avec un étudiant, un scandale à l'université, un mari d'abord courroucé puis indifférent, tout cela appartient au passé. Elle occupe ses journées seule, jardine, découvre la nature autour d'elle, les oies, la mer au loin, et ces chemins de randonnée qui traversent la propriété qu'elle loue. Sa solitude prend fin quand Bradwen, un jeune homme lui aussi en rupture de ban, fait irruption dans son jardin. Il n'est guère plus bavard qu'elle, mais une relation de plus en plus intense s'installe entre eux. Le détour excelle dans l'art de peindre des vies silencieuses. Des existences cabossées, des êtres en fuite à la recherche d'un apaisement impossible sont les héros de ce roman d'une grande profondeur qui explore la condition humaine dans toute sa complexité.
et de Alain gerbault "iles de beauté"
Fin décembre 1933, après trois années passées en Europe et un an de voyage, le navigateur jette enfin l'ancre aux îles Marquises, première étape de ce qu'il appelle « la route du vrai retour ». Et c'est une libération, comme si, après des années de tourments et d'errance, Gerbault se retrouvait. Partageant la vie des insulaires, leurs pêches, leurs jeux, notant leurs légendes, explorant les îles une à une, il mène une vie libre, sans souci des conventions - et les premières pages de son récit rayonnent de ce bonheur émerveillé de la redécouverte. Îles de beauté est peut-être le plus beau livre d'Alain Gerbault, en tous les cas le plus heureux, le plus serein. C’est aussi un livre rare, qui n’avait jamais été réédité depuis 1941, lorsqu’en 1995 les Éditions Hoëbeke en font une nouvelle édition, revue et prefacée par Éric Vibart. Il se situe dans son œuvre exactement avant Un Paradis se meurt. Dans ce dernier il évoquera avec colère le temps de l'échec et du malheur, quand tous ses efforts pour sauver la culture polynésienne se heurteront à la dure loi de la « civilisation blanche sans merci ». Mais pour l'heure, Gerbault s'abandonne au pur plaisir de l'aventure.
Un paradis se meurt
Le testament d'Alain Gerbault. Son chant d'amour à la Polynésie. Et le plus terrible des réquisitoires – ne ...
et je viens de terminer de Francois d'Epenoux "le réveil du coeur" que tu avais remandé marmoton beaucoup de sensibilté dans ce livre
bonne lecture et Michel Bussi viens de sortir un nouveau livre, mais il faudra attendre à la biblio